Thermographie Infra Rouge
Acteurs : IREENA, IFSTTAR, ICAM
La thermographie infrarouge (ThIR) possède quelques caractéristiques spécifiques parmi les méthodes ECND. Elle permet d’observer simultanément de grandes surfaces avec une bonne résolution. Elle est sensible aux hétérogénéités thermiques des matériaux et aux sources de chaleur qui peuvent y trouver leur place. Elle peut donc être couplée avec diverses méthodes qui induisent un échauffement au niveau des défauts. Les mesures sont d’autant plus rapides que les signaux recherchés sont proches de la surface. Dans ce sens, elle peut se substituer à la magnétoscopie ou au ressuage en éliminant l’emploi de produits consommables potentiellement polluants. Les caméras thermiques à haute sensibilité et haute fréquence d’acquisition sont toutefois des objets onéreux. Néanmoins, l’essor avéré des caméras infrarouges à matrice de microbolomètres non refroidies et à bas coût pourrait ouvrir la voie à des systèmes d'ECND tout en un moins onéreux.
Sur le plan de la production de données de mesure plein champ, les pistes de recherche envisagées s’intéresseront à des approches multi-sources (optique, mécanique, inductive,…) et multi-modes (excitation périodique en temps et/ou en espace, aléatoire, excitation naturelle pour les structures de génie civil, …). Par exemple, une technique hybride est mise en œuvre à l’IREENA utilisant l’induction magnétique pour l’excitation du matériau testé et la thermographie infrarouge pour l’observation de la réponse à l’excitation. Des outils de modélisation multi-physique (électromagnétique et thermique) et multi-échelle (micro-méso-macro, de la fibre de l’ordre du micron à la pièce de l’ordre du mètre) ont été développés à des fins de conception et d’optimisation des capteurs, des paramètres, etc…
Sur le plan des méthodes d’identification et de caractérisation des défauts (délaminage, fissures, …), les pistes de recherche s’intéresseront au développement de méthodes d’estimation rapide permettant d’obtenir des cartographies des défauts.
L’ensemble des travaux conduits pourra tirer bénéfice des récentes avancées dans le domaine des GPGPU rendant abordable l’accès à des cartes de calcul autorisant le parallélisme dynamique.
Des études multi-techniques pourraient venir renforcer les voies de recherche évoquées auparavant.
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